Hypothermie : comment la reconnaître et réagir sans paniquer
On vit dans un pays (le Canada) où le froid fait partie du décor une bonne partie de l’année. Sortie plein air, travail extérieur, panne de voiture l’hiver, sport, randonnée… l’hypothermie n’arrive pas qu’en montagne, elle peut survenir dans des situations très “normales”.
Le problème, c’est qu’on la repère souvent trop tard. On se dit “j’ai juste froid, ça va passer”, alors que le corps commence déjà à perdre le contrôle de sa température.
C’est quoi l’hypothermie, en simple?
En gros, il y a hypothermie quand la température du corps descend en dessous d’environ 35 °C.
À partir de là, le corps a de plus en plus de difficulté à fonctionner normalement : les muscles répondent moins bien, le cerveau ralentit, le cœur peut devenir instable.
Ça peut arriver dans plusieurs situations : vêtements pas assez chauds, vêtements mouillés, vent froid, chute dans l’eau froide, longue exposition dehors, personne fatiguée ou fragilisée, etc.
Les signes d’hypothermie à surveiller
Au début, ça ressemble juste à “j’ai vraiment froid”. Puis les signaux se multiplient. Voici quelques signes importants à observer, chez vous ou chez quelqu’un d’autre :
Frissons importants
Le corps se met à trembler pour produire de la chaleur. Quand quelqu’un grelotte sans réussir à se réchauffer, ce n’est plus un simple inconfort.
Peau froide, pâle ou un peu bleutée
Le corps coupe la circulation vers la peau, les mains, les pieds, le nez, pour garder la chaleur au centre.
Fatigue, malaise, difficulté à se concentrer
La personne devient lente, moins alerte, a du mal à suivre une conversation, à prendre des décisions logiques.
Gestes maladroits
Elle a du mal à boutonner un manteau, à tenir un objet, à marcher normalement.
Parole pâteuse ou bizarre
Elle commence à parler comme si elle était épuisée ou un peu ivre.
Dans les cas plus avancés, il peut ne plus y avoir de frissons, la personne devient très somnolente, puis peut perdre connaissance. Là, on parle d’urgence vitale.
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Que faire si vous pensez qu’il y a hypothermie
Dès que vous avez un doute, on agit. Mieux vaut intervenir tôt que trop tard.
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Mettre la personne à l’abri
Si possible, on entre à l’intérieur. Sinon, on cherche un endroit le plus protégé du vent et de l’humidité. -
Enlever ce qui est mouillé
On retire les vêtements mouillés et on les remplace par des vêtements secs, des couvertures, un manteau, un sac de couchage… tout ce qui aide à garder la chaleur. -
Réchauffer doucement
On couvre surtout le tronc (poitrine, ventre, dos). On peut utiliser des couvertures, une couverture isothermique, des serviettes sèches.
Si la personne est bien réveillée et qu’elle peut avaler sans difficulté, on peut offrir une boisson chaude non alcoolisée. -
Surveiller la respiration et l’état de conscience
Si la personne devient très confuse, ne répond plus normalement, respire lentement ou semble vouloir “dormir” malgré le froid, on considère ça comme sérieux. -
Appeler les services d’urgence
En cas de doute important, de malaise, de perte de conscience ou de signes inquiétants, on appelle les services médicaux d’urgence. Vous faites votre possible en attendant leur arrivée, mais vous n’êtes pas seul.
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Comment éviter d’en arriver là
On ne contrôle pas la météo, mais on peut se préparer.
Bien s’habiller en couches, garder la tête, les mains et les pieds bien protégés, éviter de rester longtemps avec des vêtements mouillés, prévoir une petite trousse d’urgence dans la voiture ou en sortie, ce sont des gestes simples qui réduisent déjà beaucoup le risque.
Certaines personnes sont plus vulnérables : personnes âgées, enfants, gens fatigués, personnes sous l’effet de l’alcool ou de certains médicaments. Avec elles, on redouble d’attention.
Pourquoi la formation en premiers soins fait une vraie différence ?
L’hypothermie fait partie de ces situations où on peut vite se sentir dépassé si on n’a jamais été formé.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec une formation de base, on apprend à :
-reconnaître plus rapidement les signes d’urgence
-réagir sans paniquer
-protéger la personne en attendant les secours
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