Infractus, cloches pis « la diabète » : ces mots qui font saigner des oreilles (pis pas à cause d’une urgence)

Infractus, cloches pis « la diabète » : ces mots qui font saigner des oreilles (pis pas à cause d’une urgence)

Dans le monde des premiers soins, on apprend à sauver des vies, à faire du bouche-à-bouche, à utiliser un défibrillateur pis à bander une cheville comme un ninja de la santé. Mais ce qu’on apprend pas toujours... c’est à parler comme du monde. Parce que, entre toi pis moi, y’a des mots qu’on entend souvent, pis on sait plus si on est dans un cours de secourisme ou dans un épisode des Denis Drolet.

Fait que si toi aussi t’as déjà entendu quelqu’un dire qu’il avait eu un infractus, qu’il s’était fait des cloches en se brûlant, que sa matante avait la diabète pis que son p’tit dernier faisait de l’apsme… tu vas te reconnaître. Pis sinon, ben... accroche-toi, parce que ça s’en vient.


Commençons fort avec le fameux “infractus”. Tu sais, le gars qui tombe en pleine partie de poches au camping pis que sa blonde panique : “Vite, appelez quelqu’un ! Y’a fait un infractus !” Euh… pardon ? Un quoi ? On dirait le nom d’un super vilain rejeté de Marvel. “Capitaine Infractus, destructeur de syntaxe.” Le bon mot, c’est infarctus, gang. IN-FARC-TUS. Pis c’est pas juste pour faire beau : si tu dis n’importe quoi à l’opérateur du 9-1-1, y’a des chances qu’il comprenne pas, pis là c’est pas juste ta prononciation qui est en jeu, c’est la vie du gars. Rien de moins.


Ensuite, y’a les gens qui se brûlent pis qui nous racontent ça avec beaucoup d’émotion : “J’ai échappé l’huile sur mon bras pis là y’a des grosses cloches qui ont poussé.” Hein ? Des cloches ? T’as sonné quoi, ta peau ? On parle pas d’un carillon de Noël, on parle d’une cloque. Avec un Q comme dans “Quessé t’as dit là ?” Une cloche, c’est dans un clocher. Une cloque, c’est sur ton bras quand t’as été assez brillant pour pogner un chaudron à mains nues. L’un fait DING, l’autre fait AÏE.


Pis là, parlons d’un classique intergénérationnel : “la diabète”. Ah, “la diabète”… Elle revient comme une vieille toune de Ginette Reno. “Ma tante a la diabète, pis elle peut pu manger de fudge.” Premièrement, c’est triste pour la fudge. Deuxièmement, c’est pas “la diabète”, c’est LE diabète. C’est pas une madame qu’on salue à l’église, c’est une maladie. Donne-lui son genre, pis un peu de respect en passant. Parce que si tu fais un malaise hypoglycémique, c’est pas le moment d’te tromper de mot. Tu veux du sucre, pas une leçon de grammaire.


Pis mon préféré : “l’apsme”. Oh que celui-là, y’a une place spéciale pour lui dans l’histoire des erreurs linguistiques. “Mon garçon a l’apsme, y’a failli virer mauve dans l’étobus.” L’Apsme, vraiment ? On dirait une compagnie d’alarme maison : “Avec Apsme, respirez en paix !” Le mot que tu cherches, c’est asthme. Oui, c’est dur à dire. Oui, même les adultes s’enfargent dedans. Mais entre toi pis moi, si tu vas t’acheter une pompe à 100 piasses, t’es mieux de savoir comment ça s’appelle.


Donc, en résumé : si tu veux bien faire les choses en premiers soins, commence par appeler un chat un chat. Et un infarctus un infarctus. Parce que même si c’est drôle à entendre dans une soirée de famille, dans une vraie urgence, c’est un peu moins cute quand personne comprend c’que tu racontes.

Pis si t’sais pas comment t’y prendre, ben viens donc suivre un cours. On t’apprendra à bander une entorse, à faire un massage cardiaque… pis à dire “infarctus” sans rougir.

📚 Pour jaser santé sans passer pour un cornichon :
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Parce que sauver des vies, c’est beau. Mais bien parler en le faisant, c’est encore mieux. 😎

Écrit par : Steeve Marcoux

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